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Nombre d'Indriens ont eu la chance de le croiser déjà, après la sortie du film qu'il a réalisé avec Jacques Merlaud : « La Nasse ». Philippe Barlet, sera l'invité de l'Apollo, vendredi, à partir de 20 h pour présenter ce document. « Film important dans l'histoire de l'Indre […] il était donc évident qu'il avait sa place à l'Apollo. Nous le diffusons dans le cadre du Mois du film documentaire », confie Agnès Rabaté, du ciné castelroussin. L'histoire est tristement célèbre dans le département : de 1942 à 1944, de nombreux juifs échouent dans le camp de Douadic dans l'Indre. Malgré les dévouements qui se manifestent alors à leur égard, Douadic marque souvent, pour ces fugitifs de l'Histoire, la première étape d'un long et inexorable voyage vers les camps d'extermination nazis. « Douadic a été une véritable nasse pour les juifs dont un grand nombre étaient venu se réfugier dans l'Indre pour échapper à la déportation… » « Un ensemble de sources iconographiques exceptionnelles – notamment le seul film à ce jour connu, tourné dans un camp français ayant servi à la mise en œuvre de la “ solution finale ” – sont à l'origine de la réalisation de ce film documentaire », ajoute Agnès Rabaté. La séance sera présentée par Philippe Barlet, en présence de témoins, suivie de « L'histoire des camps et de la déportation dans la Région Centre en 1940-1945 », conférence animée par Philippe Barlet et Jean-Louis Laubry. Vendredi 14 novembre, à 20 h, au cinéma Apollo de Châteauroux, « La Nasse, Histoire du camp de Douadic 1942-1945 », film documentaire français (2007). Durée : 1 h 30. Tarif unique : 2 €. |
Arrières grands-parents paternels Mariage1875Lask Pologne Mosek Jakub Goldsztajn/Golda Jaskula. Arrière-arrière grand-père Hénoch Lebowicz 1817/1878, marié 1839Faygi Milewski1819/1900 fils Icyk Ber Lejbowicz 1849/1904 marié Gitla Cymber fille Jochwet Lejbowicz 14/8/1885 Lodz/1890Samuel GOLDSTEIN fils Mon père:Isaac/IsakJacques /JackGoldstein14/07/1906Lodz Grand-père maternel Zelman Malakovsky?/Menakovski 7/09/1883 Volkoviez?.Grand-mère Bejla SCHWARTZ1886Wlodawa Lituanie
13 novembre, 2008
Soirée spéciale à l'Apollo sur le camp de Douadic
10 novembre, 2008
Philippe Orfali : Il y a 70 ans, la Nuit de cristal |
Il y a 70 ans, la Nuit de cristal
M. Glaser montre l'une des dernières photos qu'il a de sa famille (il est debout, à gauche). Elle date de 1938. Toute sa famille, sauf lui, a trouvé la mort dans les camps de concentration nazis.
Photo: Robert Skinner, La Presse
Philippe Orfali |
Neuf novembre 1938. Willie Glaser, 17 ans, descend du train qui l'amène de Munich à la résidence de ses parents, à Fürth. Ce qu'il voit autour de lui le laisse sans mots. «Je savais exactement ce qui se passait. Malgré la fumée qui nous entourait, je pouvais voir que tous les lieux juifs de ma ville se faisaient incendier.»
Il y a 70 ans aujourd'hui, l'Allemagne se réveillait en cendres, au lendemain de l'une des plus sinistres nuits de son histoire. Un préambule à ce qui s'en venait pour la population juive d'Europe : quelque 300 synagogues furent saccagées, 7500 commerces juifs pillés et brûlés. Une centaine de Juifs furent assassinés et 30 000 hommes furent arrêtés cette nuit-là. La Kristallnacht - Nuit de cristal, nommée ainsi en référence au bruit des vitrines, des fenêtres et des vitraux cassés - fut l'un des points culminants des violences antisémites qui gagnèrent l'Allemagne après l'arrivée au pouvoir des nazis, en janvier 1933.Présenté par les nazis comme une réplique de la population à l'assassinat d'un diplomate du Reich à Paris par un jeune Juif, ces violences ont été orchestrées par le gouvernement nazi et commises par des groupes de soldats, de membres de la Jeunesse hitlérienne et de la Gestapo, notamment.
À Fürth, le maire avait ordonné aux pompiers de ne pas intervenir ce soir-là. «Dans notre quartier, on pouvait voir les ruines de quatre synagogues, des flammes léchant ce qu'il restait de ces lieux saints», relate M. Glaser, aujourd'hui âgé de 87 ans. Quelques personnes dans la foule riaient alors que ces synagogues centenaires s'envolaient en fumée. «Mais la majorité restait là, immobile et silencieuse. Moi, je me disais : «Mon Dieu, que se passe-t-il ?» Je sais maintenant que les gens avaient peur.»
De la «barbarie injustifiée»
«Ce n'était pas que le saccage de synagogues et d'entreprises juives. Il s'agissait d'actes de barbarie injustifiée», dit-il.
Avec le ton posé d'un homme qui a raconté son histoire maintes et maintes fois, Willie Glaser explique comment, avant la fin de la guerre, toute sa famille avait été décimée sauf lui. «Le 22 mars 1942, ma mère, mes deux soeurs et mon frère furent déportés en Pologne. Ils périrent à Belzec. Mon père, lui, fut déporté du camp de Drancy, près de Paris, vers Auschwitz. Il fut gazé dès son arrivée au camp, le 7 décembre 1943.»
M. Glaser a eu plus de chance. Son père, alors en France, avait réussi à lui obtenir un visa vers la Grande-Bretagne.
«Kristallnacht, c'était la genèse de tout ça. Le début de l'enfer qu'allaient subir les Juifs d'Europe pour les années à venir, le début de l'Holocauste, qui fit 6 millions de morts», souffle M. Glaser.
«Ce soir-là, nous ignorions complètement ce qui s'en venait pour nous. Évidemment, nous nous attendions à d'autres violences, car nous savions qu'Hitler détestait les Juifs, mais personne n'aurait pu prévoir les événements effroyables qui nous attendaient.»
Ce soir, à la commémoration de la Kristallnacht, au Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, Willie Glaser prononcera le Kaddish, une prière souvent prononcée dans les cérémonies de deuil. «Nous sommes de moins en moins nombreux à avoir vécu ces horreurs, dit-il. Et plus nous vieillissons, plus il importe de parler de ces événements horribles.»
«Je le fais pour toute ma famille qui a péri dans l'Holocauste et pour tous ceux qui ont sacrifié leur vie lors de la Nuit de cristal.»
09 novembre, 2008
Pour eux, c’est toujours Treblinka
L’ouvrage de Charles Patterson Eternal Treblinka (2002) est enfin paru en français (Un Éternel Treblinka, Calmann-Lévy, 2008). L’historien américain traite d'une question extrêmement polémique : le rapport qu’entretient l'être humain avec les autres espèces vivantes, conscientes et sensibles. Comme l’a écrit Milan Kundera, c'est là la question morale fondamentale, si fondamentale que tout le reste en découle.
Pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ; pour les animaux, c'est un éternel Treblinka. – Isaac Bashevis Singer (The Letter Writer)
Le rapprochement entre notre façon de traiter les animaux et la Shoah – un tabou que l’écrivain de langue yiddish et prix Nobel de littérature lui-même a été le premier à briser – n’a pas fini de faire hurler un certain nombre d’esprits rigides qui tiennent absolument à maintenir, au mépris des évidences scientifiques les plus criantes, une frontière bien nette entre l’espèce « des Seigneurs » (la leur) et l’ensemble des autres espèces animales, toujours considérées comme inférieures.
"À Auschwitz, nous étions comme des animaux", déclarait Simone Veil dans les années soixante-dix. En vertu de quelle logique cette comparaison entre les déportés et les animaux vaudrait-elle uniquement lorsqu’elle est formulée de gauche à droite ? Autrement dit, comment peut-on trouver naturel de comparer les camps de concentration aux abattoirs ou aux élevages en batterie, et scandaleux de comparer les derniers aux premiers ?
Patterson nous montre que la Shoah est historiquement et techniquement liée à l'industrialisation des élevages. Nous découvrons par exemple qu’Henry Ford, responsable d’une propagande antisémite sans précédent, avait conçu l’idée du travail à la chaîne après avoir visité un abattoir ; que les massacres de Katyn ont eu lieu pour partie dans des abattoirs ; et qu'Hitler avait confié la responsabilité de la "Solution finale" à un éleveur de poulets.
26 octobre, 2008
Histoire de ma cousine MINA BENDER pendant la SHOAH
LA SHOAH EN FRANCE

De profession Repasseur.
Habitait au 10, rue des Deux Ponts dans le 4ème arrondissement à PARIS. (France)
Dora BENDER né(e) le 29/07/1936 à PARIS14è Déporté(e) à Auschwitz par le convoi n° 77 au départ de Drancy le 31/07/1944: elle avait 8 ans
Est inscrit(e) sur le Mur des Noms en tant que Dora BENDER né(e) le 29/07/1936 à PARIS, Jean BENDER né(e) le 22/03/1940 à PARIS.14èEst inscrit(e) sur le Mur des Noms en tant que Jean BENDER né(e) le 22/03/1940 à PARIS, déporté(e) par le convoi n° 77 au départ de Drancy le 31/07/1944.: il avait4 ans
22 octobre, 2008
Ce chasseur est il antisémite?
Au sujet de cet article: http://berry-aspas.spaces.live.com/blog/cns!B16A79AF69A1A06C!10995.entry
Ce chasseur est un imbécile et un inculte
Il confond les juifs et les israéliens
Est-ce que je confonds les musulmans et les habitants de l'Arabie Saoudite?
Il ne connait manifestement rien aux problèmes de ce monde en général et au problèmes du moyen orient en particulier
Je ne vois pas le rapport entre les camps d'extermination et ce qui se passe entre les israéliens et les palestiniens.
20 octobre, 2008
Les GOLDSZTAJN dans le cimetière de Lodz
Goldsztajn Abram I.
Goldsztajn Ajzyk
Goldsztajn Hersz
Goldsztajn Lajb
Goldsztajn Szmul
Goldsztajn Szulim
Le vrai nom de mon grand-père est Szmul Godsztajn
Devenu Samuel Goldstein en France
17 octobre, 2008
J'ai retrouvé ma nièce Myriam, fille de ma soeur Denise Goldstein



Denise en 1954, à 15 ans

Photo de Denise Goldstein à lâge de 13 ans

J'ai retrouvé ma nièce Myriam, fille de ma sœur Denise Goldstein
Ma sœur Denise, qui avait 10 ans de plus que moi (elle était née en juillet 1939) vivait avec son ami Riton, dont elle a eu une fille Myriam
Denise est morte en juin 1969 à l'âge de 29 ans, "tombée" du 12è étage
Suicide ou meurtre?
On ne saura jamais
Ce que l'on sait c'est que Denise était une femme battue
Myriam, alors âgée de 2 ans a assisté à scène
Myriam s'est mariée, a une fille Hélène, âgée de 17 ans
Myriam est à présent divorcée
Myriam a été élevée par les parents adoptifs de Riton
17 septembre, 2008
Chez les enfants de ma tante Anna dite Nénette
Un cousin, son fils et son épouse
Ce sont les enfants d'une sœur de mon père
Elle s'appelait Anna Goldstein dite Nénette
Nous avons regardé et trié d'anciennes photos de la famille Goldstein
Elles sont ICI
07 septembre, 2008
FAMILLE SCHWARTZ
Je suis la cousine germaine de J.- SCHWARTZ, et je suis allée sur votre blog. Mon père se nommait Serge SCHWARTZ, était né en 1922, c'était le demi-frère de Moïse SCHWARTZ et le fils d'Isaac leib SCHWARTZ né en 1885 à WLODAWA Pologne.Cet été, avec ma famille, je suis allée pour la première fois en Pologne. Nous avons visité Cracovie, Varsovie, Lublin et nous sommes allés à WLODAWA. Nous sommes également allés à Auschwitz, Birkenau et Madjanek. Nous n'avons pas pris de photos dans les camps, mais nous avons des photos de WLODAWA que nous pourrons vous envoyer par mail si cela vous intéresse.A Wlodawa, nous avons rencontré le directeur du musée synagogue, il nous a dit qu'il chercherait dans ses archives s'il retrouve des traces de la famille Schwartz. Il se nomme Marek Bem et il y a un site internet de ce musée synagogue. A ce jour, nous n'avons pas de nouvelles de Wlodawa mais si vous êtes intéressée, je pourrai vous communiquer l'adresse du site. Je tiens au courant Jean-Robert de mes recherches.A bientôt, j’espère
Cordialement
C...... Schwartz
29 août, 2008
Enfin des nouvelles de la famille SCHWATZ
Aujourd'hui, j'ai reçu ce message:
De : Jean Robert Schwart.......
Sujet : famille
Message :
Bonjour, Je m'appelle Jean-Robert Schwartz, je suis né le 17 juin 1946 à Saint-Ouen dans la région parisienne. Mon père, Moïse Schwartz est né en 1908 à Paris. Son père, mon grand-père, s'appelait Isaac Schwartz en 1886 à Wlodawa, il était tailleur. Je ne sais rien sur lui ni sur sa famille. Votre grand-mère Beila Schwartz avait-elle un frère qui pourrait être mon grand-père? Je vous remercie des informations que vous pourriez me donner. Mon téléphone est ..............
Cordialement, Jean-Robert Schwartz
J'ai répondu ceci:
Famille Schwartz
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26 août, 2008
LA FAMILLE BENDER
Ont eu ILS de la piste 4 Enfants
Josek Haïm Est Mort à Auschwitz, Ainsi Que 3 des 4 Enfants
Mina Bender, ma cousine serait Peut-être la Seule rescapée de la famille Bender (Gitla étant une Goldstein)
Ils habitaient à Lodz, Seul le père intérêt né à Lowicz
18 août, 2008
Dachau Concentration Camp Records
Mon oncle Wolf Goldstein, frère de mon père était à Dachau
Son épouse et ses fils ont été gazés à Auschwitz le 5 aout 1944
Lui est revenu
Run on Monday 18 August 2008 at 04:17:12 | |||||
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Page | Name Title | Date of Birth Town of Birth | Town of Residence Street and # | Prisoner # Category | Arrived Disposition |
-Scha. | GOLDSTEIN, Wolf | 19 Dec 1908 Lodsch | Paris E, 11 rue di Nancy | 139 261 Sch.Fr.J. | 28 Jan 1945 Auschw. befreit Ötztal |
07 août, 2008
MOJER BENDER
Il s'agit d'un frère de son père
Son père Josek Haïm Bender est mort à Auschwitz
Je pense que son frère est sorti vivant du camp
J'ai fait une demande à Bad Arolsen
Mojer Bender né le 12/02/1917 à Lodz
Tailleur
Marié à Laja Mandel
Arrêté le 06 /0 6/1942 surement à Lodz
Arrivé à Auschwitz le 31/03/1943
J'ai retrouvé sa trace en Australie et un de ses fils en Allemagne
05 août, 2008
LE 5 AOUT 1944

Aujourd'hui, je suis triste
Je commémore le massacre de 7 membres de ma famille qui ont été gazés ensemble à Birkenau/Auschwitz
Le 5 aout 1944
2 adultes et 5 enfants
Voir la liste des enfants déportés avec eux, par le convoi n° 77 parti de Drancy le 31 juillet 1944
4 des enfants et une adulte ont été raflés dans le centre de l'UGIF du 19è arrondissent
Un des enfants a été arrêté avec ses parents sur dénonciation d'un voisin qui voulait leur appartement
Pour moi, ils étaient 5 cousins et cousines et 2 tantes
Tauba (Thérèse) Goldstein: sœur de mon père: 24 ans
Sonia Goldstein née Sossia Smiliansky, épouse d'un frère de mon père: Wolf Goldstein: 33 ans: mère de 3 enfants (2 fils gazés ce jour là):
Bernard Goldstein, fils de Wolf: 14 ans
Daniel Goldstein: Fils de Wolf: 5 ans
Jacques Bender: Fils d'une sœur de mon père: Gita(Ida) née Goldstein: 12 ans
Dora Bender: fille d'une sœur de mon père: Gita(Ida) née Goldstein: 8 ans
Jean Bender: Fils d'une sœur de mon père: Gita(Ida) née Goldstein:4 ans
25 juillet, 2008
Retouvailles familiales
Ton blog m'a très émue et les souvenirs sont revenus à la surface de voir mes grands parents et ma maman Nenette moi aussi j'ai des photos de cette époque n°de tel 04.........ou mon email j........ je souhaite de tout cœur que l'on se parle c'est le moment de faire connaissance je t'embrasse
J'ai répondu, puis nous avons eu une longue conversation téléphonique
J'ai aussi fait suivre son message à la famille
Son frère m'a répondu:
Puis Sylvie:
Je n'ai pas osé appeler notre oncle Joseph mais
Il faut que je me remette un peu de mes émotions.
J'ai envoyé un email à Alain Goldstein
Tu ne te rends pas compte de la joie que j'éprouve
Je t'aime je t'embrasse
TA COUSINE Sylvie
Mon Oncle Joseph m’a raconté Drancy et la suite

J’ai trouvé cette photo, qui date de 1945,il avait 16 ans , il a la médaille de la résistance, mais, ça, il ne me l’a pas dit (cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Mon Oncle Joseph m’a raconté Drancy et la suite
Récit enregistré le 26 juin 2008 , chez lui, à Cagnes sur Mer
Cela se passait le15 mai 1942
Les Allemands avaient donné une loi comme quoi on pouvait se promener de 3 h à 4h l’après-midi et le matin de 11 h à midi pour faire ses commissions.
J’avais 12 ans et à l’époque, je ne savais pas lire l’heure.
Je sentais qu’il était plus de 4h, j’ai demandé à des passants, sur le pont Marie, s’ils avaient l’heure. Ils m’ont regardé avec un air « les yeux révolvers » (je portais l’étoile). Et m’ont répondu : Sale juif, tu aurais du être rentré depuis au moins ½ heure.
A proximité, il y avait 2 gardiens de la paix, ils ont entendu, se sont approchés, il y a eu un petit attroupement.
Un passant a dit "Oui, ce petit youd, il devrait être chez lui."
J’ai répondu aux agents : Je m’excuse, je ne sais pas lire l’heure, je n’ai pas de montre, j’ai demandé quelle heure il était, et ça a fait un scandale.
Les deux agents m’ont dit : tu vas venir avec nous au dépôt
J’ai répondu : il faut que je prévienne mes parents
Ils m’ont répondu : ne t’inquiètes pas, tes parents seront prévenus, n’aie pas peur
Ils m’ont emmené au dépôt du commissariat du 4è arrondissement et de là, ils sont venus me chercher et m’ont emmené à Drancy
Pendant mon séjour à Drancy, tous les jours à 6h du matin et du soir, on faisait l’appel.
Les Kapos venaient toujours par derrière..
Un jour, j’ai oublié d’enlever mon béret, j’ai reçu une de ces claques sur l’oreille droite qui m’a mis K.O, personne n’avait le droit de me relever. On m’a laissé inanimé par terre
Quand l’appel a été terminé, on était libre, on m’a ramassé, les kapos m’ont envoyé au dispensaire qui soignait les enfants. (Les J2)
2 jours après, mon oreille a commencé à suinter, il y avait beaucoup de pus
Le chef infirmier (il avait 3 assistantes) a mis une poudre pour localiser l’infection,
Mon oreille était complètement bouchée, une infirmière l’a nettoyée avec de l’eau bouillante et de l’alcool à 90, j’ai hurlé
Avec de la gaze, il a fait des mèches, qu’il fallait changer tous les jours, ça coulait..
Et à la base du crâne, de l’oreille droite, ça commençait à s’étrangler à cause du pus
Le chef infirmier a appris, par le nouveau décret, que j’allais être relâché, il m’a dit : dès que tu sors, tu vas à l’hôpital voir un oto-rhino.
J’y suis resté 5 mois et demi, du 15 mai au 1er novembre 1942
J’ai été relâché, parce que le maréchal Pétain a écrit une lettre à la Kommandantur du quartier de l’Opéra, comme quoi, il fallait relâcher tous les enfants âgés de 12 à 16 ans qui ont été arrêtés avant la rafle du Vel d’Hiv (16juillet 42)
Je suis retourné à pieds chez mes parents rue des Deux Ponts, ils avaient appris que j’avais été arrêté, c’est ma soeur Anna qui m’a emmené à l’hôpital Rothschild.
Ils ont décidé de m’opérer de la mastoïdite, mais ils m’ont opéré de l’évidement du pus et m’ont mis des mèches. Pendant 6 mois, ça a continué à couler.
Puis je suis parti me cacher dans l’Oise, à Noyon. Il ne fallait dire à personne où on était.
Ce sont des relations non juives qui m’ont aidé
Ensuite, je suis parti dans la Nièvre, je suis entré dans la résistance, j’avais 13 ans et demi. Puis à Dijon, (dans la campagne) jusqu’à la libération
J’ai travaillé dans une ferme, je m’occupais des 2 vaches, la fermière avait 70 ans et avait besoin d’aide, elle avait des rhumatismes aux mains. Ils avaient beaucoup de terrain, en échange des chevaux d’un voisin, j’allais travailler chez eux.
A la libération, je suis rentré chez moi