Arrières grands-parents paternels Mariage1875Lask Pologne Mosek Jakub Goldsztajn/Golda Jaskula. Arrière-arrière grand-père Hénoch Lebowicz 1817/1878, marié 1839Faygi Milewski1819/1900 fils Icyk Ber Lejbowicz 1849/1904 marié Gitla Cymber fille Jochwet Lejbowicz 14/8/1885 Lodz/1890Samuel GOLDSTEIN fils Mon père:Isaac/IsakJacques /JackGoldstein14/07/1906Lodz Grand-père maternel Zelman Malakovsky?/Menakovski 7/09/1883 Volkoviez?.Grand-mère Bejla SCHWARTZ1886Wlodawa Lituanie
02 novembre, 2011
21 septembre, 2011
film de propagande GAZA STROPHE à Châteauroux
BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L' ANTISEMITISME
8 Boulevard Saint Simon 93700 Drancy
Le Président*
Sammy GHOZLAN
0668563029
DRANCY LE
Le Bureau National de Vigilance Contre l'Antisémitisme a ete requis par de nombreux concitoyens , administrés de la Ville de Chateauroux notamment, scandalisés par la programmation au Cinéma APOLLO ,d'un film dont le thème est provocateur, contestable et contesté.Il s'agit du film de propagande GAZA STROPHE qui devrait être présenté le 22/9/11 en première soirée spéciale en partenariat avec l'association France Palestine Solidarité . Nous considérons que ce film de Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk procède de la propagande palestinienne qui depuis 11 ans est la source essentielle de l'antisémitisme qui sévit en Europe et en France en particulier .Le parti prix des dirigeants de APOLLO est d'autant plus manifeste que le film est présenté comme un documentaire réalisé par les auteurs qui auraient, "au lendemain de la guerre israélienne contre Gaza, filmé, au milieu du chaos, la parole des habitants, l'unique bien qui reste aux Gazaoui."
Le BNVCA rappelle que ce film,dont les scènes montées, préparées, les discours téléguidés, sont de nature a inciter à la haine et à la violence, d'autant que ce film est partisan et ne prend pas en compte les causes de l'action israelienne,ni les drames vécus par la population des villes du sud d'israel bombardée depuis Gaza par les terroristes du Hamas . Des français en visite en israel aux mois de Juillet et Aout 2011 peuvent témoigner de ces bombardements incessants, qui tuent blessent détruisent.Selon les correspondants du BNVCA, dans ce documentaire propagandiste,GAZASTROPHE les images,les opinions qui falsifient la vérité,sont assénées au public sans contradiction.
Nous demandons au Maire ce Chateauroux ,ainsi qu'au service Culturel de la Ville, et au Cinéma Apollo, de faire déprogrammer ce film de propagande, dont l'objectif est d'inciter à cette haine d'israel qui poussera à l'acte antijuif.
Nous rappelons que le BNVCA est déjà intervenu auprès de la direction d'une grande surface de la ville qui a retiré de ses étalages les produits israeliens et les produits cachers à la suite de menaces et intimidations exercées par les propalestiniens de BDS.
Nous attirons l'attention des autorités de Châteauroux sur le fait que l'Association France Palestine Solidarité ne peut recevoir aucune aide ou subvention publique , car selon les attendus du Tribunal Administratif requis en 2001 par le Préfet de Seine Saint Denis à la demande du Conseil des Communautes Juives du Departement,elle n'est pas consédérée comme association caritative , mais à but politique.
Le BNVCA réfute à l'avance toute accusation de censure.,En la circonstance, compte tenu de l'expérience, et du grand malaise ressenti, le BNVCA agit de façon préventive, notamment au moment où les esprits seront échauffés par la campagne menée par l'Autorité Palestinienne pour faire reconnaitre La Palestine à l'ONU.
Le BNVCA saisit le Ministre de la Culture et le Ministre de l'Intérieur auxquels il demande leur intervention pour faire annuler cette programmation à risque.
18 août, 2011
Dans le village où je vis:Des Justes ont sauvé des enfants juifs
Gaston--Patoux
Autres articles parus dans le site de l'AJPN
1 Edmond Dauphin* (Secrétaire générale de la préfecture de l'Indre )
| Dossier Yad Vashem : 708 Remise de la médaille de Juste : 19/10/1971 Sauvetage : Vendœuvres 36500 - Indre | |||
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Les Justes de France au Panthéon source photo : YV _ FMS crédit photo : D.R. |
Juliette* et Gaston Patoux* sont agriculteurs et habitent La Caillaudière, à Vendœuvres, près de Châteauroux.
En octobre 1940, David Zimmern et son épouse Lydia, née Bloch, des Juifs Allemands, sont internés au camp de Gurs avec leurs deux filles, Beate et Felice, nées en Allemagne en 1937 et 1939.
L'OSE parvient à faire sortir les deux enfants du camp de Gurs et les place à la pouponnière de Limoges. Beate et Felice y resteront deux ans, jusqu'à ce que l'OSE prennent la décision de disperser les enfants dans des familles non juive pour leur sécurité.
C'est ainsi que Felice, 4 ans, arrive chez Juliette* et Gaston Patoux* qui prendront soin d'elle comme si c'était leur propre fille.
Trois mois avant la fin de la guerre, ils accueillent également Beate.
Felice se souvient : « J’étais dans un état épouvantable en arrivant. Toute petite, maigre, et mon corps était couvert de croûtes à cause de la malnutrition.
Ils s’occupèrent de moi et me protégèrent comme si j’étais leur propre enfant. Je vécus avec eux pendant trois ans et demi, jusqu’à l’âge de cinq ans et demi. Ils avaient fait preuve de tant d’amour que j’avais fini par les considérer comme mes parents.
Quand je demandai à Mme Patoux, de nombreuses années plus tard, comment j’étais arrivée chez eux, elle me répondit : “Oh, je ne sais pas. Quelqu’un est sorti des bois et m’a demandé si je voulais recueillir une petite fille juive, alors j’ai dit oui.” Dès le début, ils m’ont extrêmement bien traitée. Je me sentais comme leur enfant. Je dormais dans la même chambre à coucher et ils employaient tous leurs efforts à me soigner.
M. Patoux me fabriqua un jouet : une poussette sur mesure. Les roues étaient toutes petite pour que celle-ci soit à ma hauteur. Elle était ornée d’une capote et de volants sur le côté. Ils m’offrirent aussi une poupée qui m’était très chère et que j’avais appelée ma “ya-ya”. Pour mon cinquième anniversaire, ils firent tout pour que j’aie l’impression d’être quelqu’un de vraiment important. Ils me firent monter sur une chaise et m’offrirent un bouquet de fleurs tandis que toute la famille applaudissait.
Recueillir ainsi une petite fille signifiait encourir un danger permanent : « A cause de moi, les Patoux craignaient dans cesse d’être arrêtés pas les nazis et étaient toujours prêts à prendre la fuite. Pour cette raison, Mme Patoux gardait toujours sa combinaison pour dormir.
Les gens du village me traitaient comme la fille des Patoux. J’allais à l’église avec les Patoux. Personne ne me dénonça. je ne savais même pas que j’étais juive.
La séparation d’avec les Patoux me fut très douloureuse, car ils étaient devenus pour moi “Pépé” et “Mémé”. »
Les parents des fillettes ne reviendront pas. En août 1942, ils avaient été transféré de Gurs vers le camp de Rivesaltes puis vers Drancy en septembre 1942 avant d'être déportés sans retour vers Auschwitz le 4 novembre 1942 par le convoi n° 40.
Les deux orphelines seront alors accueillies par l'OSE à Draveil et à Tavery où elles resteront six ans avant d'émigrer aux États-Unis en 1951, n'oubliant jamais leurs sauveteurs.
Des années plus tard, Felice Zimmern reprit contact avec JuliettePatoux*, dont le mari était décédé entre temps.
Cette notice est réalisée avec le concours du Comité français pour Yad Vashem En octobre 1940, David Zimmern et son épouse Lydia, née Bloch, des Juifs Allemands, sont internés au camp de Gurs avec leurs deux filles, Beate et Felice, nées en Allemagne en 1937 et 1939.
L'OSE parvient à faire sortir les deux enfants du camp de Gurs et les place à la pouponnière de Limoges. Beate et Felice y resteront deux ans, jusqu'à ce que l'OSE prennent la décision de disperser les enfants dans des familles non juive pour leur sécurité.
C'est ainsi que Felice, 4 ans, arrive chez Juliette* et Gaston Patoux* qui prendront soin d'elle comme si c'était leur propre fille.
Trois mois avant la fin de la guerre, ils accueillent également Beate.
Felice se souvient : « J’étais dans un état épouvantable en arrivant. Toute petite, maigre, et mon corps était couvert de croûtes à cause de la malnutrition.
Ils s’occupèrent de moi et me protégèrent comme si j’étais leur propre enfant. Je vécus avec eux pendant trois ans et demi, jusqu’à l’âge de cinq ans et demi. Ils avaient fait preuve de tant d’amour que j’avais fini par les considérer comme mes parents.
Quand je demandai à Mme Patoux, de nombreuses années plus tard, comment j’étais arrivée chez eux, elle me répondit : “Oh, je ne sais pas. Quelqu’un est sorti des bois et m’a demandé si je voulais recueillir une petite fille juive, alors j’ai dit oui.” Dès le début, ils m’ont extrêmement bien traitée. Je me sentais comme leur enfant. Je dormais dans la même chambre à coucher et ils employaient tous leurs efforts à me soigner.
M. Patoux me fabriqua un jouet : une poussette sur mesure. Les roues étaient toutes petite pour que celle-ci soit à ma hauteur. Elle était ornée d’une capote et de volants sur le côté. Ils m’offrirent aussi une poupée qui m’était très chère et que j’avais appelée ma “ya-ya”. Pour mon cinquième anniversaire, ils firent tout pour que j’aie l’impression d’être quelqu’un de vraiment important. Ils me firent monter sur une chaise et m’offrirent un bouquet de fleurs tandis que toute la famille applaudissait.
Recueillir ainsi une petite fille signifiait encourir un danger permanent : « A cause de moi, les Patoux craignaient dans cesse d’être arrêtés pas les nazis et étaient toujours prêts à prendre la fuite. Pour cette raison, Mme Patoux gardait toujours sa combinaison pour dormir.
Les gens du village me traitaient comme la fille des Patoux. J’allais à l’église avec les Patoux. Personne ne me dénonça. je ne savais même pas que j’étais juive.
La séparation d’avec les Patoux me fut très douloureuse, car ils étaient devenus pour moi “Pépé” et “Mémé”. »
Les parents des fillettes ne reviendront pas. En août 1942, ils avaient été transféré de Gurs vers le camp de Rivesaltes puis vers Drancy en septembre 1942 avant d'être déportés sans retour vers Auschwitz le 4 novembre 1942 par le convoi n° 40.
Les deux orphelines seront alors accueillies par l'OSE à Draveil et à Tavery où elles resteront six ans avant d'émigrer aux États-Unis en 1951, n'oubliant jamais leurs sauveteurs.
Des années plus tard, Felice Zimmern reprit contact avec JuliettePatoux*, dont le mari était décédé entre temps.
Réseau de sauvetage Juliette Patoux |
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Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
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Autres articles parus dans le site de l'AJPN
1 Edmond Dauphin* (Secrétaire générale de la préfecture de l'Indre )
05 août, 2011
LE 5 AOUT 1944
LE 5 AOUT 1944
Aujourd'hui, je suis triste
Je commémore le massacre de 7 membres de ma famille qui ont été gazés ensemble à Birkenau/Auschwitz
Le 5 aout 1944
2 adultes et 5 enfants
Voir la liste des enfants déportés avec eux, par le convoi n° 77 parti de Drancy le 31 juillet 1944
4 des enfants et une adulte ont été raflés dans le centre de l'UGIF du 19è arrondissent
Un des enfants a été arrêté avec ses parents sur dénonciation d'un voisin qui voulait leur appartement
Pour moi, ils étaient 5 cousins et cousines et 2 tantes
Tauba (Thérèse) Goldstein: sœur de mon père: 24 ans
Sonia Goldstein née Sossia Smiliansky, épouse d'un frère de mon père: Wolf Goldstein: 33 ans: mère de 3 enfants (2 fils gazés ce jour là):
Bernard Goldstein, fils de Wolf: 14 ans
Daniel Goldstein: Fils de Wolf: 5 ans
Jacques Bender: Fils d'une sœur de mon père: Gita(Ida) née Goldstein: 12 ans
Dora Bender: fille d'une sœur de mon père: Gita(Ida) née Goldstein: 8 ans
Jean Bender: Fils d'une sœur de mon père: Gita(Ida) née Goldstein:4 ans
08 juillet, 2011
29 mai, 2011
Mon voyage à Birkenau-Auschwitz
Mon voyage à Birkenau-Auschwitz
J'avais sept ans, je vivais dans une maison d'enfants de l'O.S.E (Oeuvre de Secours aux Enfants), lorsque s’est effectué mon premier contact avec la Shoah, pendant la visite du camp du Struthof (je ne mettais pas encore de nom sur l’horreur) C'était à Haguenau, en Alsace.Ce que je me rappelle - et c'est une image qui m'a poursuivie toute ma vie – ce sont les cellules où les prisonniers ne pouvaient se tenir debouts, ni couchés ; cela m'avait semblé terrible, je m'imaginais à leur place...
Puis, en grandissant, je constatai qu'une chape de plomb occultait le sujet. Nous n'avions pas le droit de nous procurer quoique ce soit d'Allemand, par exemple. Ensuite, il y eut des films que je n’eus pas l’autorisation d’aller voir parce que j’étais trop jeune…
Adolescente, je me suis acheté - avec mon argent de poche - trois livres d'Elie Wiesel : « La Nuit », « L'Aube », et « Le Jour », et je me suis plongée dans le sujet, même si les adultes n'en parlaient pas, même si les blessures étaient à fleur de peau.
J'ai grandi, posé des questions à ma mère, qui m'a raconté une foule d'anecdotes, plus terribles les unes que les autres. J'ai appris, lors de l’enterrement de ma grand-mère, que sept membres de ma famille étaient morts à Auschwitz-Birkenau ; mon père avait perdu trois frères et sœurs, avec conjoints et enfants ! J’ai su que peu de membres de la famille étaient revenus.
Je ne cessais plus de questionner : tout le monde me répondait enfin.
En 1973, j'ai visité le camp de Dachau qui, même s’il n'était pas un camp d'extermination, m’a terriblement choquée.
En Israël, j'ai visité Yad Vachem et, bien sûr, j'en ai été bouleversée.
Il me restait un pèlerinage à effectuer, au nom des miens. Mon frère et une de mes sœurs, à qui j'avais parlé de ce projet, ont été horrifiés à l'idée que je puisse me rendre en Pologne - qui est le pays de naissance de mon père - non pour y faire du tourisme, bien sûr, mais pour me recueillir sur les cendres de ma famille et de mon peuple victime du seul génocide «industrialisé » de l'histoire de l'Humanité
J'ai pris l'avion à Roissy en février 2003, un charter affrété pour l’occasion, avec des repas cacher destinés aux observants.
Nous arrivons à Cracovie, et pour moi c'est un moment que je qualifierais d'historique. Enfin la boucle est bouclée ; je mets les pieds en Pologne ! C'est surtout cela qui m'importe, même s'il fait moins quatorze degrés ! Nous montons dans les cars qui nous conduisent au camp d’extermination de Birkenau, à cinquante kilomètres de là. Pendant le trajet, je m'imprègne des images de ce « morceau » de Pologne, en me disant qu’il y a bien longtemps, des gens de ma famille avaient grandi et vécu ici.
Je cherche partout des panneaux qui indiqueraient le nom de la ville de naissance de mon père, qui n'est pourtant pas loin d'ici ; nulle part, je ne trouverai Lodz… Je ne comprends pas, je suis déçue !
Nous arrivons devant l'entrée du camp. Le plus grand cimetière du monde se trouve devant moi et tout à coup, je suis prise de panique, je me dis que je suis folle d'être venue jusqu'ici, que je vais sûrement me sentir mal. Je commence à douter : vais-je supporter cette épreuve ? Heureusement qu'il y a l'effet de groupe, les gens sont certes graves, mais aussi curieux...
Dans le car, on nous a expliqué que nous aurons un guide polonais parlant français, et un rescapé qui a douloureusement connu l'endroit que nous visitons.
Nous commençons par la visite du poste d'observation des SS. Nous montons un escalier, et nous nous arrêtons à un étage d’où nous avons une vue « imprenable » sur le camp d'extermination de Birkenau. Soudain tant de lectures me reviennent en mémoire, comme autant de coups de poing que je suis en train de prendre en pleine figure!
Les récits des rescapés me semblent maintenant si clairs ! Être sur les lieux évoqués dans ces livres dévorés, qui m'obsédaient au point d’oblitérer tout autre pensée, quel choc !
Nous commençons la visite du camp. Il fait extrêmement froid, moins quatorze degrés, sous un soleil resplendissant.
Je suis très bien couverte, je n'ai pas froid, même si par moments nous avons la sensation que le sol est gelé et que nos bottes nous transmettent une impression d’inconfort. J’évoque les déportés, qui, par ce froid étaient en pyjama, et parfois nus, en n'étant quasiment pas nourris.
Car non seulement les nazis ont gazé et brûlé plus de six millions de Juifs, mais ils ont astreint les plus résistants d’entre eux à des travaux excessivement pénibles, sans les nourrir suffisamment, attendant que ces mauvais traitements aient raison d'eux. De toute façon, il y avait des arrivages massifs de pauvres hères qui prendraient le relais… Il y avait tant de cynisme dans les comportements des SS !
Ce camp est immense. Même en imagination je n’avais pas idée de son étendue ! Combien étaient-ils, ici, en même temps ?
Tout à coup, je ne suis plus en février 2003, mais en février 1943 : je deviens eux, je ferme les yeux et m’imagine à leur place. Me voici prisonnière des Nazis, je vois des gens en haillons, faméliques, visages fermés, regards éteints, qui me croisent sans un mot.
Il faut que je me ressaisisse. J'ouvre les yeux et me rends compte que le groupe est déjà loin. Je panique un peu, il y a plusieurs groupes, je ne sais plus lequel est le mien. J'ai du mal à me reprendre. Je cours et retrouve mon groupe !
Nous visitons les baraquements : le premier, un dortoir avec des rangées de châlits. Le rescapé nous donne des détails épouvantables sur l'organisation de la vie ici, avec un moyen de chauffage dérisoire pour la dimension du bâtiment et aux morsures de l'hiver. Nous parcourons ensuite les latrines : des rangées de trous où la pudeur ne pouvait être de mise.
Puis nous arrivons devant des ruines, celles de la chambre à gaz que les SS ont détruite au moment de leur fuite, afin de ne pas laisser derrière eux ces traces de leur barbarie. Cela aurait considérablement aidé les négationnistes de tous bords qui pourraient alors affirmer : « Des preuves, quelles preuves ? »
Enfin, vint un autre moment intense d'émotion, la vue du Mémorial croulant sous les fleurs, car même s’il est vrai que beaucoup refusent d’aller sur les lieux, beaucoup d’autres « visitent » les camps de la mort, heureusement pour la Mémoire de l’Humanité !
Tous les groupes se rejoignent devant ce Mémorial : en les attendant, je discute avec des adolescents venus ici en voyage scolaire. Il y a parmi eux de jeunes Arabes qui ont cette chance d'avoir des parents compatissants.
Des élus ceints de leur écharpe font un discours républicain. Puis on récite le Kaddish, et une prière chrétienne. Je pleure en silence, tête baissée. Je n'en peux plus, je me rends compte que je suis en train de vivre les moments les plus intenses de mon existence, je relève la tête et m’aperçois que la plupart des personnes présentes pleurent elles aussi. Le silence est oppressant.
Il est midi ; nous nous dirigeons vers la sortie du camp, remontons dans les cars et nous dirigeons vers Auschwitz, qui n'était pas un camp d'extermination, mais la partie « administrative » de l'organisation de la solution finale si chère à Hitler.
Je jette un dernier regard sur les rails du chemin de fer qui ont emmené tant et tant d'êtres humains à la mort.
Le rescapé nous raconte son arrivée, sa descente du train à bestiaux, la sélection abjecte et l'envoi immédiat à la mort des bras « inutiles » !
Nous arrivons à Auschwitz dix minutes plus tard. On nous explique que nous pouvons manger nos sandwichs dans le car, ou à l’extérieur : quelques personnes descendent, le groupe se restreint. Nous n'osons pas échanger nos impressions et, pour détendre l'atmosphère, décidons de partager ce que nous avons.
Puis c'est l'entrée du camp d'Auschwitz, à présent transformée en musée, et là, c'est la descente aux enfers, la visite du musée des horreurs !
Dans la première salle, il y a dans des vitrines contenant des monceaux de cheveux ; à côté, des appareils orthopédiques, des jambes artificielles, dans une autre, des jouets, des landaus des amoncellements de valises avec des noms ; j'y trouve le mien...bien sûr. Chaque fois que je sors d'un bâtiment pour entrer dans un autre, je respire cet air glacial qui m'aide à refaire surface.
Certains bâtiments étaient réservés aux militaires et civils administrateurs du camp, d’autres servaient de prisons pour les non Juifs, qui y ont été torturés : et les moyens de torture sont là, devant nous!
Je retrouve une cellule identique à celle qui m’avait tant impressionnée au Struthof, lorsque j'avais sept ans.
Il y a un endroit très particulier à Auschwitz, une sorte de musée de la Mémoire, et c'est cette dernière partie de la visite que nous allons effectuer maintenant.
D’abord nous entrons dans la première chambre à gaz ; l’interprète nous explique son fonctionnement! Ma tête va exploser, j'en suis sûre ! Ce n'est pas possible, j'ai l'impression de commettre un sacrilège : rentrer et sortir VIVANTE d'une chambre à gaz ! Ensuite, c'est la visite des fours crématoires qui ont été reconstitués, les S.S les ayant détruits avant leur fuite.
La visite est presque finie ; l'interprète distribue des petites bougies, elle me demande combien j'en veux, je ne comprends pas....Combien, pourquoi ? J'en prends une quand même et je vais réaliser très vite… Les salles que nous visitons à présent sont plongées dans une atmosphère sombre. Il y a des noms partout, ceux de résistants, et d'autres, arrachés à des documents d'époque.
Soudain, dans une salle, quelque chose attire mon attention : au milieu, par terre, un petit monument où brûlent d’innombrables bougies. Je sors la mienne de la poche de mon blouson et j'essaie de lui trouver une place. Enfin j'y arrive, je la pose, l'allume avec une autre que me tend quelqu’un ; à mon tour je tends ma bougie allumée... Je me redresse. Un chant Yiddish que je connais s’élève et nous pétrifie ! Notre silence lui répond : plus rien ne bouge, seul ce chant est perceptible.
Je ferme les yeux et je dis : « Au nom des miens qui n'ont pas connu la Shoah, au nom de ceux qui l'ont connue et ont survécu, je m'incline à jamais sur le souvenir des cendres des sept personnes ma famille qui ne sont pas revenues de l'enfer sur terre » Et je pense soudain à mon père et ma mère qui ne sont plus de ce monde, et qui, eux, auraient compris le besoin essentiel que j'ai eu de faire ce pèlerinage.
Nous remontons dans les cars, puis dans l'avion.
Voilà, la visite est terminée, je ne regrette pas, mais je sais déjà que je ne considèrerai plus jamais le monde dans lequel je vis de la même façon.
Effectivement, les mois ont passé, et pour moi, il y a un « avant » et un «après » Je suis devenue beaucoup plus sensible à tout ce qui concerne le peuple juif en général, et Israël en particulier.
Je relativise tout ce qui touche aux soucis quotidiens, mais suis devenue une vraie furie dès que l'on s'attaque à ce qui est l’essence de vie, ma Judéité. Ce que j'ai vu à Birkenau-Auschwitz, je ne l'oublierai jamais, et je ne cesse de montrer les photos que j'y ai prises.
J'ai aussi acheté un livre de photos, que j'ai offert à l'association Les Amis d'Israël, de Châteauroux, dont je suis une adhérente active, afin qu'à chaque manifestation à laquelle nous participons, nous puissions susciter interrogations, discussions et enseignements.
J'espère, pour finir, que les enfants de France et d'ailleurs saisiront toujours l'occasion de faire ce voyage initiatique, les préparant à l'acceptation de notre spécificité, de ce qui nous compose et qui nous rend plus forts, en dépit des épreuves.
Ainsi, ils deviendront des femmes et des hommes au sens le plus noble, des citoyens de l’Humain.
11 mai, 2011
29 avril, 2011
Dernières recherches généalogique FAMILLE GOLDSZTAJN/devenu Goldstein/JASKULA à LASK et LODZ
MARIAGES LASK
Fratrie
GOLDSZTAJN Mosek Jakub 1875 : dit: Jakub:arrière grand père
JASKULA Golda 1875: arrière grand mère
GOLDSZTAJN Chajm 1877
PRASZKER Raca 1877
RZESLAWSKI Abram 1879
GOLDSZTAJN Ruchla Basia 1879
GOLDSZTAJN Chil Josek 1883
MAGIDA Chaia 1883
GOLDSZTAJN Juda Majer 1883
KOZMIN Matla 1883
KWIATKOWSKI Gedalije 1883
GOLDSZTAJN Chana Fajga 1883
LODZ
NAISSANCES: Ils étaient déclarés en même temps : 1895
Cela était la règle
Mon grand père déclare : 1 frère et 4 sœurs, à l'étranger (U.S.A),lors du dossier de naturalisation
Sans compter les décès, fréquents à cette époque, 2 soeurs ont du naitre après
GOLDSZTAJN Szmul: grand-père devenu Samuel GOLDSTEIN GOLDSZTAJN Zelda
GOLDSZTAJN Chana
GOLDSZTAJN Izrajel
15 avril, 2011
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